
Dossier de presse du projet EXTENSIONS à télécharger ci-dessous :
EXTENSIONS
Création le 14 septembre 2019 au Théâtre de Vidy – Lausanne (CH)
En plein Air / Bellerive
Chorégraphie :Yasmine Hugonnet
Création sonore : Frédéric Morier
Assistantes artistiques : Pascale Gille, Claire Dessimoz
Assistante de production : Isabelle Vesseron
Diffusion : Jérôme Pique
Administration : Violaine Dupasquier
Avec :
Noémi Alberganti, Stéphanie Bayle, Sarah Bucher, Jean-Nicolas Dafflon, Karine Dahouindji, Clara Delorme, Laura Gaillard, Alice Gratet, Maïté Jeannolin, Anaïs Kauer Margaux Monetti, Romane Peytavin
Production : Arts Mouvementés
Coproduction : Théâtre Vidy-Lausanne
Soutiens : Canton de Vaud – Ville de Lausanne – Loterie romande
Durée: 40 minutes En plein air
Création 14 septembre 2019
NOTE D’INTENTION
C’est une pièce qui mettra en scène douze danseuses et danseurs. C’est une pièce paysage. Elle se déploie dans l’espace et dans le temps. Etprend corps dans des espaces spécifiques, des espaces partagés avec lescorps des spectateurs.
Un partage de deux partitions existantes : le passage du solo à la multitude
Extensions se construit à partir d’un partage de partitions existantes, de pièces antérieures qui étaient originalement des solos, notamment la pièceLe Récital des postures (2014) (Prix Suisse de la danse 2017), la pièce Se Sentirvivant (2017) (sélection Journées de la Danse Suisse 2019) et une pièce d’anticipation, Seven Winters (qui sera créé en 2020).
La première partition, Le Récital des postures, traite principalement d’un corps qui se soulève progressivement du sol, et qui lutte entre le haut et le bas, « chutant littéralement vers le haut par moment » et développant une poétique particulière en lien à la gravité.
La seconde partition, Se Sentir vivant, est une variation sur la marche, qui se déroule presque sans se déplacer dans l’espace. La tension devient vibrante entre le désir, le progrès, l’idée d’avancer et de s’ancrer.
La troisième partition Seven Winters, se compose d’une série de duos sur le principe de réciprocité avec le corps de l’autre, ses gestes et la prise en charge de son poids.
Pour ces trois partitions, le travail de composition sera d’une part la « sculpture » spatiale du groupe dans l’espace et d’autre part une composition temporelle, organisée par des jeux de vitesses dans le déroulement de la partition. La même partition est traversée par tous les danseurs, leur unisson ou diffraction rythmique provoque des diversités d’association entre les personnes.
Imaginons par exemple une colonne humaine….
La personne en tête de cette colonne est en retard ou en avance sur les autres.On perçoit une personne isolée du groupe.
Puis ce sont deux autres personnes, celles-ci saisies au cœur de cette colonnehumane qui se décalent.
Puis le groupe est divisé en deux, deux groupes distincts, deux ensemblestemporels qui se juxtaposent…
Il y a ainsi un travail sur la diffraction du geste, qu’on voit se multiplier ou se rejouer immédiatement par une autre personne.
Troisième partition :
pratique du devenir en groupe
La troisième partition sera un espace d’invention qui sera créé avec les danseuses et danseurs. Basé sur une pratique chorégraphique de groupe avec 6 personnes en contact et en réciprocité, la composition se fera en portés et en miroir. Il s’agit de partager une part de son propre poids, mais pas tout le poids avec les autres. Il s’agit, en métaphore, de donner à voir la manière dont nous sommes construits étroitement dans des liens, dans un tissu humain. Nous nous portons littéralement les uns et les autres. C’est une structure de groupe assez complexe qui suscite une intelligence collective pour résoudre les entremêlements de manière consensuelle, en considérant le rôle de chacun et sans destruction de la structure.
Création sonore
Nous allons travailler avec un créateur sonore, Frédéric Morier, non pas pour créer une musique mais une bande son pour soutenir un espace d’écoute. L’idée est d‘alterner, de contraster le rapport entre les sons « locaux », c’est à dire les sons in situ du lieu qu’on occupe, qui a son silence particulier, et une bande audio avec d’autres sons enregistrés qui auraient des provenances plus intimes. Là aussi un paysage sonore qui se tisse entre le multiple, l’intime, le lointain et la proximité.
YASMINE HUGONNET